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Brain Slave

The Limbic Brain

 


Prologue 2 : Le décès [1/7]

 

 

Je m'appelle Alexey Vladic. Je suis né en Pologne, dans la banlieue défavorisée de Lodz, avec ma jeune sœur et mes deux parents. Mon enfance a été assez pauvre, rythmée par les quelques vols qu’on organisait entre amis et les retours de l‘usine de mon père, qui avait tendance à forcer un peu sur la wodka.

Un jour, lorsque je n’avais que quinze ans, on sonna à la porte de notre misérable appartement. J’entrouvris la porte de la chambre que je partageais avec ma sœur, et j'aperçus Iwan, notre voisin. Une cinquantaine d’année ; il avait un visage qui inspirait la confiance, assez sympathique. C’était un bon ami de mon père, ils travaillaient d’ailleurs dans la même usine. Mais cette fois-là, il ne souriait pas. Il murmurait sur le palier quelque chose à ma mère. Je n’entendis pas quoi, mais au bout de très peu de temps ma mère s’effondra dans ses bras. Je compris assez vite que quelque chose de grave était arrivé. Voulant savoir quoi, je sortis brusquement de la chambre, écarta doucement ma mère de l’encablure de la porte et demanda à parler à Iwan. Il jeta un regard désolé en arrière et me prit par l’épaule pour m’emmener vers son palier.

J’entrais doucement à l’intérieur, attendant qu’il m’invite à m’asseoir. Son appartement était encore plus petit que le nôtre. Une gazinière surmontée d‘un placard, un petit frigo, une table et deux chaises meublaient la pièce, faiblement éclairée par une unique ampoule. Une porte fermée devait abriter sa chambre.

Il m’invita à la table, je m’assis sur une des deux chaises rouillées et attendis qu’il parle. Il se frotta le visage avec les mains, soupira, me regarda dans les yeux et me dit :

« Alexey… Je n’ai pas envie d’embellir les choses pour toi. Ton père est mort. Je ne sais pas quoi te dire de plus… Je sais que tu pourra faire face à ça, que tu es assez mature pour assumer ton nouveau rôle. Tu devras... Aider ta mère, et ta sœur, à faire face à tout cela. Tu devra devenir l’homme de ta famille. Et tu pourras toujours compter sur moi si tu as besoin de quoi que se soit. »

Plus Iwan parlait, plus je me rendait compte de ce qu’il se passait. Je baissa les yeux, fixa la table longuement. Iwan continuait à parler pendant 1 ou 2 minutes, puis un lourd silence s’installa. Mes yeux se remplirent de larmes, mais je me refusait de pleurer, je voulais prouver à Iwan que j’étais à la hauteur de ce qu’il pensait de moi. Il me regarda, se leva et alla chercher une bouteille d’un liquide blond clair et deux petits verres dans le placard au-dessus de sa gazinière. Il les posa sur la table, ouvrit la bouteille et remplit les deux verres d’un geste rapide, s’assit et me tendit un verre. « Ca t’aidera à tenir, camarade. Moi, ça m’a aider. » me dit-il en me regardant avec fierté et un léger sourire.  Je savais qu’Iwan vivait seul depuis que sa femme était morte, mais personne n’avait su me dire de quoi. Je levait les yeux doucement, Iwan tendait toujours le verre vers moi. Je le saisit, et nous déclarâmes ensemble : « Na zdrowie ! * » en levant nos verres.

Il bu cul-sec, je fis de même. Je n’avais encore jamais bu de wodka, et encore moins de la Zubrówka. Je dois dire que la vanille si typique de cette wodka sont un peu couverts par les 40° d’alcool qu’elle contient. Je l’ai remercier, il m’a saluer et je suis retourner auprès de ma mère qui continuait de pleurer, en compagnie de ma sœur.

Au fil du temps, je me rapprochais d’Iwan. Les soirs où j’allais mal, je sonnais chez lui et nous parlions un peu. Nous nous racontions nos vies respectives, et, bien que plusieurs années nous séparaient, il savait se rendre intéressant, avec des anecdotes que je comprenais.

Lodz était dépourvue d’école. Je ne savais donc ni lire, ni écrire. Lorsque Iwan l’apprit, il s’empressa de sortir un vieux cahier grisâtre poussiéreux, et il m’apprit à lire et écrire. J’appréciais grandement sa démarche. Il se montrait patient, attentionné. D’une certaine manière, c’était un deuxième père ; et moi son premier fils.

 

*Na zdrowie ! : "Santé !" en polonais

 

 


08/01/2014
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Prologue 1 : Le loup [1/8]

 

 

     Sept heures du matin, quelque part en Pologne, en ce froid mois d'hiver, un corps, allongé sur la paille.

Après quelques mouvements lancé au hasard en l'air, comme pour chercher un objet, une barrière, quelques chose pour s'agripper, il se lève, péniblement, semble perdu, et ne pas savoir où il est.

Des bruits de pas provenant de l'extérieur, la neige qui croustille, une vieille dame ouvre la lourde, grande porte en bois de la grange. En baissant les yeux, elle l’aperçoit et lui dit :

-"tu étais donc ici. Papy et moi te cherchons depuis une demi heure !".

 

Les deux personnes âgés semblent connaître le garçon mais lui ne sait plus qui ils sont.

 

Il est atteint d'une amnésie irréversible, et vie dans cette paisible maison de campagne, construite de vieille brique et de bois, datant probablement des années 1920, et n'ayant, par chance pas subit les dégâts du temps et de la guerre.

 

Le jeune homme est pensif, assis sur un vieux siège de cuir noir, et serrant une boule en mousse dans sa main. Le bruit d'une moto passant devant la maison se fait entendre. Quelque chose se produit, il semble mal à l'aise, perturbé par le raisonnement puissant du deux roues, il sent sa tête lourde, comme si les vibrations allez la faire exploser. Il se lève soudainement, attrape la lampe sur le bureau et la projette contre le mur.

C'est une crise de colère, il commence a frappé tout les objets autour de lui, il n'a plus le contrôle de son corps. Le vieille homme se précipite et arrive dans la pièce, s'approche du garçon et lui parle :

- "Djeffh, arrête ! Calme toi mon grand, ça va aller, ce n'est rien, ce n'est rien.", avançant vers lui comme pour lui montrer qu'aucun danger n'est présent.

Djeffh se calme petit à petit.

La journée, puis la nuit passe.

 

 

Le lendemain, tôt le matin il sort de la maison, prend une petite route de terre enneigé et marche dans un champs, puis arrive au niveau d'une forêt. Il remarque au loin un loup, masqué par le brouillard et les quelques flocons tombant, et essai de s'approcher doucement de lui, le regard fixe dans sa direction.

Après quelques minutes, il arrive a son niveau, s’accroupit et pose délicatement sa main sur la tête de l'animal pour le caresser. Le loup relève les yeux et le regarde.

Soudain, une voix cri
-"Attention !"
Puis un coup de feu retentit !

Un chasseur vient de tirer sur la bête, sous les yeux de Djeffh.

Il s'effondre, et s'affale à côté du corps de l'animal, semble abattu.

L'homme lui dit :
-"vous êtes dingue ou bien? C'est un loup ! Ces bêtes la, y en a pas pour longtemps avant qu'elle vous bouffe !".

Sa main est taché du sang de la bête.
Il l'approche de son visage, et l’essuie sur sa joue, se relève, s'approche de l'homme d'un pas lourd.

Le chasseur poursuit :
"Qu'est ce qui ne va pas chez vous, hein? Sans moi, il vous manquerai la moitié du visage !",
Djeffh, impulsif, l'attrape d'une main à la gorge, et de sa forte poigne lui arrache d'un coup sec la pomme d’Adam. Le chasseur tombe au sol à l'agonie.

Djeffh recule, puis s'en va. Il arrive près d'un ruisseau, brise la fine couche de glace et essuie son visage. Son cœur bat très vite, une tristesse hors norme l'envahi, il cri et des larmes s’échappent. Le jeune homme s'évanouit sur le sol.

 

A son réveil, la nuit est tombé, glaciale et noir, comme les pensés du jeune homme. Il rentre dans la maison des deux vieillards, qui lui demandent, inquiets, ou il était et s'il va bien. Djeffh les dépasses, sans leur lancer le moindre regard, sans répondre et monte à l'étage, dans la chambre, se coucher.

 

Le jour suivant, djeffh se lève à nouveau tôt le matin, de petit flocons de neiges tombe dehors, et s'entassent sur la precèdente couche.
Le jeune homme ouvre une porte et descend un escalier.
Il arrive dans une pièce sombre, sale et poussiéreuse avec des vieux cartons empilés, des livres, des photos, et de vieux objets abîmés. Après avoir traverser la pièce, il entre dans une sorte d'atelier, ou se trouve de nombreux des objets de bricolages, une caisse à outil, un étau, une scie circulaire et des accessoires divers. Le vieille homme s'y trouve, et est en train de travailler sur une voiture.
En voyant Djeffh arriver, il décide de discuter avec et lui dit :
-"bonjour. Comment te sent tu ce matin? Le joint de culasse à lâché, je savais qu'il y aurait des dégâts, mais la, elle est irrécupérable, bon dieu.".
Djeffh tourne en rond dans l'atelier et observes les outils.

-"J'ai cette voiture depuis mes 18 ans, je ne m'en suis jamais séparé ! Autant te dire qu'aujourd'hui, tu n'en trouvera jamais une comme celle ci !", continu le vieillard.

Djeffh trouve une pelle, lance un regard vide au vieille homme, s'approche de lui, ramasse une boussole et prend le briquet dans la poche de sa veste en jean, puis s'en va.
Il retourne dans la forêt, et trouve le corps du loup, ainsi que celui du chasseur quelques mètres à coté, qui n'est pas mort et qui s'étouffe avec son propre sang.
Il prend la pelle à deux mains, creuse un trou, à proximité du cour d'eau, attrape délicatement le cadavre du canidé, puis l’allonge dans la fosse. Avec la boussole, il cherche une direction, puis dirige la tête du loup, vers le sud.
Djeffh sort un petit sachet en tissu de sa poche, qu'il ouvre, puis dépose doucement deux feuilles de Santal sur le corps abîmé et couvert de sang séché.
Il s'approche du loup, baisse la tête, comme pour s'excuser, et l'enterre.

Après quelques instants, il s'approche du chasseur gémissant, le regarde, sans aucune pitié et prend la pelle pour creuser rapidement une tombe à coté, et le pousse puis le laisse glisser dedans. Avec le briquet, Djeffh allume un feu sur la veste. Le jeune garçon s'en va, taché de sang, et les cris grave de douleur du chasseur se fond entendre s'étouffant et brûlant.

Lorsqu'il rentre, la vieille femme remarque tout ce sang sur ses vêtements, sous le choc, elle lui demande, inquiète :
-"Que... Que t'est il arrivé?!",
le vieillard arrive à son tour.
-"Qu'a tu fais??"
Djeffh semble ailleurs, pensif.
-"Qu'a tu fais bon sang?!", répète il à nouveau, et d'un geste clair, saisi un fusil à proximité, le pointe en direction de Djeffh :
-"Le cadavre dans la forêt, c'est toi qui lui as fait ça?! Répond moi !!"
Djeffh :
-"Il a tué mon ami..."
-"Ton ami?? Ce loup? Pourquoi cette abomination nous arrive à nous ?!
Le vieille homme s'écroule sur le sol :
-"Pourquoi nous faire subir ça? Dieu, pourquoi? Ce n'était qu'un loup Djeffh ! Un fichu loup !"

Soudain, Djeffh lève un regard noir sur le vieille homme, s'avance vers lui, impulsif et l'attrape par le col de sa chemise :
-"C’était MON ami ! Ce fils de pute l'a tué !"
Djeffh plaque l'homme contre le mur et lui assène une violente droite, puis une seconde. Il le saisi au col puis le plaque de toute sa puissance contre le mur. Le vieillard, meurtri, tombe à terre fortement blessé.
Djeffh plaque son genou contre le front de l'homme, puis l'enfonce de toute ses forces dans le crâne de ce dernier, qui se retrouve plaqué et broyé entre le mur et l'os.
La vieille dame hurle de désespoirs, prend le fusil en tremblotant et cri d'un son strident :
-"STOP !" avant de lui tirer une cartouche dans la jambe, qui se divise et pénètre dans le bassin et le bas du ventre.
Djeffh est puisement projeté au sol, sa douleur est visible sur son visage, très ferme.
La vieille femme appuie une deuxième fois sur la gâchette, aucune balle ne sort du fusil qui est déchargé, d'un regard haineux, elle lui cri :
-"Dégage ! Va t'en ! Et meurs dans la forêt !!"

Il sort de la maison en rampant, et titube, en direction des bois. Exténué, il peine à respirer, après avoir marché pendant une presque heure, il s'affale sur un arbre, et s’évanouit.


De nombreuses heures ont passé. Tout est flou, un son aigu traverse l’atmosphère.
Quand il se réveille, il aperçoit une forte lumière blanche dessinant une silhouette humaine,
Djeffh parle, épuisé :
-"Dieu, j'ai déconné..."
La silhouette prend peut à peut forme et Djeffh commence à distingué une femme.
Une extrême douleur l'envahi, Djeffh gémit et tente alors de se redresser mais quelques chose le bloque.
-"Hé ! Mince arrête de bouger !"
C'est alors qu'il voit une jeune fille avec une pince à épiler dans les mains, et du sang qui suinte sur son ventre.
-"ça va allez, je vais sortir les débris de balles, il n'y en a plus beaucoup !"
-"ARRETE CA !" hurle t'il, de douleur.
-"Bon j'ai pas le choix !"
La jeune fille attrape d'une main une matraque et le frappe sur le sommet de la tête, qui retombe nette sur le matelas.
Lorsque Djeffh revient à lui, son ventre et recousu et nettoyer de toutes traces de sang.
Le fille s'approche et lui dit :
"Excuse moi pour le coup de bâton, l'anesthésiant était un peu trop loin."
Djeffh la regarde de long en large puis lui dit faiblement :
"Quand tu me détachera, je t'arracherai l’œil et te l'enfoncerai dans l'anus."
Elle sourit puis lui dit calmement :
-"C'est une façon étrange de me remercier. Devine qui t'a sauvé la vie?"
-"Sûrement pas cette enfoiré de Dieu. Détache moi bordel."
-"Hum... Si on discutait un peu d'abord?"
-"Je suis pas quelqu'un de très sociable."

-"Qu'est ce qui t'est arrivé en forêt, je veux dire, par rapport a la blessure."
-"On m'a tiré dessus."
-"Pourquoi?"
-"Parce que Dieu aime pas ma gueule !"
-"Si tu veux que je te détache, tu devra être un peu plus coopératif!"

 

 



11/01/2014
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Prologue 1 : Le village [2/8]

 

     Encore sous le choc du coup qu'il a reçu, Djeffh semble ahuri.
Il dévisage la demoiselle de son regard noir, l'admirant avec insistance. Elle ne devait pas être du pays, son physique et son style vestimentaire ne paraissait pas très approprié à la mode actuelle en Pologne, des longs cheveux brun clair mal coiffé, avec une petite mèches blonde tombante, sa silhouette fine et ses formes de jeunes filles, ses grands yeux bleus claires ne paraissaient pas humain, et perturbaient grandement Djeffh.

Son corps était présent mais son esprit était ailleurs, comme absorbé par le regard percutant de la fille.

Elle s'approcha de lui, et desserra la corde pour le détacher :
-"je m'appelle Shrila."
-"...belle." dit il d'une voix basse,
-"Tu me trouve jolie?"
-"Shrila, c'est la beauté... Belle en Indien."
Elle semble ébahie, puis répond :
-"Comment tu...", elle ne finit pas sa phrase.
Djeffh se relève, et avance péniblement en se tenant la côte.
-"Où vas tu?!"
Il continue son chemin et s'approche de la porte, s'apprête à sortir.
-"Tu ne peux pas partir ! Tu n'es pas en état, tu dois rester !"

Alors qu'il tourne la poignée, Djeffh commence à tousser, il se courbe de douleur et la toue s'intensifie, la jeune fille accourt vers lui avec un scalpel.
-"Essaie de respirer !", dit elle, paniqué.
Shrila l'avait pressenti, l'impact des balles a touché l'estomac. Le muscle du ventre se contracte, c'est une hématémèse. Il faut agir vite, Djeffh s’étouffe avec le sang qu'il recrache. La toue persiste.
-"Merde ! Je vais devoir t'ouvrir la gorge, reste calme, ne t'en fais pas."
Elle plante la lame au niveau de la trachée, et d'un geste précis, perce la peau, puis ramasse un stylo en plastique sur la table, le casse en deux et ne garde que le bout pour le rentrer dans la brèche.
-"Respire. Ça va aller. Respire..."

Plus tard, Djeffh se réveille, et la jeune fille est à son chevet.
-"Tu m'as sauvée...";
-"Je n'allais pas laisser un frère Indien mourir chez moi.", lui répond elle en souriant.
-"Je... ne suis pas...";
-"Indien? Comment sais tu ce que signifie mon nom?"
-"Je... J'ai oublié..."

Quelques heures passent, Djeffh est assis les jambes croisées sur le lit, pensif.
Il ne sais pas ce qui lui arrive. Djeffh se demande comment Shrila a deviné qu'il s'étoufferait.

Il ressent quelque chose pour la jeune femme, comme de l'affection, pas de l'amour, seulement une forme de sympathie, chose qui ne lui était jamais arrivé avant.
Shrila, au seuil de la porte, lui demande :
-"Comment te sent tu?"
-"..."
Un silence s'installe dans la pièce, seul la respiration forte de Djeffh, lente et par accoue, se fait entendre.
Il tourne la tête et regarde la jeune fille dans les yeux :
-"Où sommes nous?"
-"Dans un village à côté de Pabianice, pas très loin de Lodz."
-"Pabianice... C'est une grande ville?"
-"Non. Mais disons que c'est un peu plus confortable que de vivre en forêt."
-"Hum..."
-"Que t'est il arrivé la bas? Pourquoi on t'as tiré dessus?"
-"J'ai... Tué un homme. Il l'avait mérité. Mais je ne suis pas comme toi. Je n'éprouve pas de remord. Je ne crois pas être normal... Dans ma tête, tout est un peu... Confus."
-"Pourquoi... l'as tu tué?"
-"Il a tiré sur mon ami... Il l'a exécuté, sous mes yeux... Mes mains... Il y avais du sang partout... uuh..."
Djeffh recommence à tousser. La tristesse et la haine l'envahissent. Ses yeux deviennent rouge et humides.
Shrila s'assied à côté de lui, et le serre dans ses bras.
-"Je comprend.", dit elle.
Il essaie de respirer, et de se calmer. Djeffh est perdu. Il ne comprend pas la réaction de la jeune fille, elle devrait le craindre, c'est un meurtrier.

Les jours passent, la neige fond et le printemps arrive petit à petit. Même s'il reste froid et distant avec Shrila, Djeffh l’apprécie beaucoup. Ce sentiment est nouveau pour lui et ceci le perturbe étrangement. Il ne comprend pas ce qui lui arrive.
Un après midi, Djeffh sort de la maison avec pour idée de visiter les environs.

Il regarde autour de lui, il y a des habitations partout.

C'est un petit village comme beaucoup d'autres. Deux vieilles dames sont sur le trottoirs d'en face et plantent des fleurs sur tout le long d'un petit chemin d'herbe. Certaines ont déjà prit racine.

Shrila sort à son tour de la maisonnette et le rejoint, elle s'approche de Djeffh et lui dit :
-"Ce sont des zonkil* (jonquille)."
Un couple de personnes âgés passent devant eux :
-"Bonjour jeune gens."
-"Bonjour, belle journée pour se promener", répond Shrila.
La vieille dame acquiesce et sourit.
Elle s'avance prêt de Djeffh et lui demande :
-"Comment allez vous jeune homme, j’espère que vous n'avez pas causé trop d'ennui à Shrila?";
-"Oh. Non je n'ai rien fait de mal !"
-"Du calme voyons, je plaisantais.", répond la vieille dame en souriant.
Shrila s'approche d'elle et murmure :
-"Il n'est pas très sociable, il lui faut du temps, pardonnez le."

Djeffh décide de faire le tour du village. Il empreinte un petit chemin de terre boueux encore enneigé par endroit et traverse une route. Un jeune enfant le salut, et, hésitant, Djeffh lui fait un léger signe de la tête en retour.
Les gens ici ne savent pas qu'il est malade, dangereux et impulsif. C'est un sentiment étrange pour lui que de voir quelqu'un l’accepter, et non le repousser et le craindre, comme ça l'a toujours était avant.

Un groupe de jeunes discutent devant une affiche qui représente un homme portant une moustache, et ou l'on peut lire "Lech Walesa do wladzy*" (Lech Walesa au pouvoir). Les avis sur l'homme semblent partagé, et la discutions paraît tendu.

Il arrive à niveau d'une vieille cabane en bois, et derrière celle ci, une grande place ou ce sont installés de nombreux stands pour le marché. Il y a des enfants, des hommes, des femmes, des vieux. Une grande foule qui vient pour acheter des produits frais, fruits, légumes, poulets, fleurs, ou simplement pour se promener et profiter du soleil et de l'air doux du printemps.
Deux gamins lancent des miettes de pains à des pigeons , sur une allée faite de vieilles dalles, un groupe de femmes discutent :
-"Quel beau soleil, c'est agréable !"
-"Oui et les jonquilles poussent à une vitesse... Le village va vite retrouvé toute sa splendeur, et son charme.", dit elle en ricanant.

Il poursuit son chemin. Après quelques heures, il sent son bandage se décoller, et décide alors de retrouvé Shrila à la maison.

Une fois rentré, elle lui enlève le tissu autour de son ventre :
-"Les cicatrices ont pratiquement toutes disparues. Tu te sent comment?"
-"Bien. Les gens du village..."
-"Oui?"
-"Ils sont bien."

Shrila lui sourit et l'embrasse délicatement sur la joue.
Ils se regardent droit dans les yeux.
Djeffh ne semble pas comprendre cette élan d'affection, mais cela lui plait et il lui sourit.
Son cœur bat très vite.

 



17/01/2014
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Prologue 1 : Or & rubis [3/8]


     Un vent doux souffle, le ciel est clair, dégagé.
Djeffh se repose, allongé sur un tapis de longue herbes, sous un pommier en fleurs, où
commence à pousser quelques coquelicots.

Le bruit d'un moteur se fait entendre, poussé par le vent.
Djeffh l'entend et se lève, étourdi, et voit une vieille voiture blanche arriver, et s’arrêter sur
le chemin de terre un peu plus loin.
Shrila en descend, et fait un signe de la main :
"Djeffh ! Elle fonctionne", lui crie t'elle, amusée.

-"Je n'y aurai pas cru... Mais je continu à penser que c'est la voiture la plus moche de tout
les temps."
-"Djeffh, ne fais pas le difficile ! C'est une FSO Warszawa, et c'est ce qu'il y a de plus
rependu en Pologne, c'est clair qu'elle manque de classe mais..."
-"Une vrai épave.", dit il en souriant.
"Mais ça fera l'affaire".

Djeffh monte à la place conducteur et démarre la charrette. Ils suivent un chemin de
terre, prennent un croisement relié à une grande route et partent en direction de la ville.

-"La prochaine à gauche, c'est une longue route droite."
Djeffh freine brusquement et peine dans la courbe.
-"Elle est très lourde, je perd bien trop de vitesse pour prendre un virage."
Il réussi à xontre-braquer et se replace droit sur la route, appuie à fond sur l'accélérateur,
puis passe petit à petit toute les vitesses.
Shrila lui demande :
-"Tu pense qu'elle a besoin de modifications?"
-"Il faut alléger le poids à vide. Je vais enlever les sièges derrière. Regarde, je suis à
130. C'est son maximum, je pense pas pouvoir la pousser beaucoup plus, mais si elle
est moins lourde, je pourrai peut être prendre les tournants sans perdre trop de vitesse,
et gagner du temps."

En rentrant au village, un petit groupe de gens les attendent, et s'approchent d'eux,
encerclant la voiture. Djeffh s'arrête et descend. Un homme d'une quarantaine d'années 
arrive et lui demande :
-"Alors, comment la trouves tu?"
-"Je pense pouvoir la gérer, mais je vais changer quelques pièces."
-"Bien. J'ai peut être du matériels qui pourrait t'intéresser au garage, suit moi."
Shrila lui coupe la parole et lui dit timidement :
-"Plus tard, Djeffh et moi avons déjà des choses de prévu."
-"Oh oh, très bien les amoureux ! Amusez vous bien."
Djeffh repond, gêné :
-"On est... juste amis."
L'homme acquiesce en riant.

Les deux jeunes gens retourne au domicile.
En rentrant, elle lui demande :
-"Assied toi et soulève ton débardeur, je vais vérifier tes cicatrices."
Djeffh s’exécute.
Elle s’accroupit :
-"Tes blessures n'ont pas était infectés, il ne devrait plus rester de traces d'ici une
semaine."
En se relevant, elle le regarde dans les yeux. Un silence c'est installé dans la pièce,
Djeffh est troublé.
Shrila approche doucement son visage du sien pour l'embrasser, il semble apeuré.
Il réagit, et prend du recul :
-"Je... Je ne veux pas." lui dit il, avec une voie tremblante.
-"Tu ne veux pas ou tu ne peux pas?"
-"... Je ne sais plus."
Elle baisse le regard. Shrila comprend que Djeffh à probablement vécu une expérience
difficile.
-"Essai de te souvenir, à quoi pense tu?", la questionne elle;
-"Mon corps refuse... Mon corps ne veux pas."
Malgré tout ce qu'il ressent pour elle, Djeffh se refuse involontairement à s'attacher. Son
passé ne lui revient pas, mais continue pourtant de le hanter, et de le détruire de
l'intérieur.

Quelques heures plus tard, Djeffh rend visite au garagiste, ce dernier lui dit :
-"Shrila raconte à tout le village que tu est un vrai pilote. Tu sais, si tu espère gagner la course,
tu devrais t’entraîner, avec une épave comme cette FSO, tes chances sont... très
minimes."
Djeffh tourne dans l'atelier appartenant a l'homme, et semble chercher quelques choses.
-"De quoi as tu besoin, mon jeune ami?", demande gentiment le garagiste.
-"Hum... De ça."
Il ramasse un pied de biche, et sort du garage. L'homme semble intrigué et le suit à
l'extérieur.
Djeffh arrive devant sa voiture, ouvre brutalement la porte arrière, et plaque le pied de biche sous le
siège. Il respire quelques secondes, et d'un coup sec arrache le siège du sol.
-"Nom d'un chien, quel force ! Belle démonstration, mais ça aurait été plus simple avec
un tournevis !"
-"Possible, mais j'avais besoin de me passer les nerfs." répond il;
-"Ha? Quelques choses ne va pas avec Shrila?"
-"Non. Quelques choses ne va pas avec moi."
-"Vous vous êtes disputés?"
Djeffh ne l'écoute plus. Il laisse tomber le pied de biche à terre, remonte en voiture,
démarre et s'en va.

Le jeune homme roule sur la route, à 500 mètres du croisement qu'il avait difficilement passé plus tôt dans la journée. Il accélère au maximum, s'approche très rapidement du virage, d'un coup net, il
pousse la pédale et braque à fond, prend le frein à main et le relève au niveau du
tournant, dirige à peine le volant, rabaisse le frein à main, rétrograde sans relâcher l'embrayage et
accélère en repassant ses vitesses rapidement.

Djeffh vient de prendre le virage à 90 degrés sans aucune difficulté, avec une maîtrise
parfaite. Il continu d'accélérer, et alors qu'il atteint sa vitesse de pointe, hurle :
-"C'est quoi ton problème fils de pute?! Tu crois que tu peu pourrir ma vie comme ça??!
Pourquoi tu me fou pas la paix?? Répond moi!!"
Un nouveau virage se présente. Djeffh accélère encore et encore, puis une fois au
niveau du tournant, répète la précédente manipulation, qui fonctionne parfaitement, à
nouveau.

La nuit tombe doucement, Djeffh n'est toujours pas rentré, et Shrila s'inquiète de ne pas
voir son retour. Elle va à pied jusqu'au garage, et une fois arrivé, frappe à la porte:
-"Gustaw? Gustaw c'est moi, ouvre s'il te plaît".
L'homme ouvre l'entrée, semble fatigué, visiblement réveillé par la jeune femme.
-"Qu'y a t'il Shrila?"
-"Tu as vu Djeffh? Je le cherche partout?"
-"Ah? Il est passé me voir dans l'après midi, il n'avait pas l'air bien, en colère... Vous êtes
vous disputés?"
-"Non... Enfin c'est plus compliqué que ça. Qu'est ce qu'il est venu faire ici?"
-"Il a simplement enlevé les sièges arrières de la FSO... Avec un pied de biche."
-"Seigneur... J’espère qu'il va bien..."


"Witamy w Pabianicach"* (Bienvenue à Pabianice).
Djeffh entre dans le centre ville, commence à ralentir et a observer les boutiques encore
ouverte. Un couple supplient à un boulanger :
-"Nous n'avons plus de quoi manger ! S'il vous plaît, donnez nous cinq minutes, juste le
temps de prendre une baguette au moins."
Le boulanger marmonne et relève la grille devant son magasin.
-"Grouillez vous là !".
Trois gardes du KBW* (Korpus Bezpieczenstwa Wewnetrznego) marchent en file sur un
trottoir plus loin :
-"Mesdames, messieurs, le couvres feu sera de mise dans 20 minutes. Rentrez chez
vous."
Alors qu'il gare sa voiture sur une place de stationnement, Djeffh remarque un vieillard
qui promène son chien. Au moment où il croise les hommes du Korpus, l'animal aboi contre
l'un des gardes:
-"Qu'est ce qu'il veut se salle clebs?"
Le canidé ne cesse d'aboyer.
-"Saloperie de bestiole !"
Le gardes sort une matraque de son étui et en donne un violent coup à l'animal.

Djeffh n’apprécie pas ce geste, la rage l'envahi mais décide de passer son chemin, malgré la colère
qui monte en lui.

Il passe une longue ruelle bien éclairée et arrive devant une grande boutique lumineuse
avec inscrit "Bijouterie & joaillerie Andreinov".

En entrant dans le bazar, Djeffh remarque au comptoirs le bijoutier mal rasé, avec un
visage abîmé et fatigué. Un homme en costume avec un chapeau feutre Flechet*
(Flechet est une marque de chapeau très connu crée en France) assez ancien semble
captivé par la diversité et le choix de bijoux en vente, il tapote son doigt sur la vitrine et
fais signe à l'homme du comptoir de venir :
-"Combien vaut celle ci?"
-"42 500 000 PLZ* monsieur." (*ancien zloty (PLZ), ici environ 1000 €)
-"C'est horriblement chère."
Djeffh observe une bague, puis une autre, et aperçoit un collier en argent, parsemé de petit
rubis pur, avec une grande pierre au centre. Djeffh est éblouie par sa splendeur et sa couleur, mais lorsqu'il apprend son prix, désespère et comprend qu'il ne pourra probablement jamais l'acheter.

-"Écoutez mon bon monsieur, les prix ne sont pas négociable." dit le bijoutier à l'homme
en costume;
-"Bien...", répond il, en passant sa main droite dans sa veste :
"Alors vous allez me l'offrir.",
Il sort un Makarov et le pointe en direction de l'homme, qui panique et se met à genoux :
-"Pitié, non ! C'est objets me coûtent des fortunes, ne faites pas ça par pitié, par pitié."
"Allez ! Bouge toi le cul, salopard de russe, emballe moi toutes c'est petite merveille
dans ce sac bien gentiment."
L'homme se relève en tremblotant, ouvre une vitrine et dépose les bijoux dans un barda
de tissu noir que lui tend le voleur.
Djeffh se retourne et découvre le braquage, et ne sachant quoi faire, n'intervient pas. Un garde du KBW ouvre la porte principal :
-"Dépêchez vous, le couvre feu... Hé ! Alerte, un braquage !"
Il attrape d'un coup sec son arme de son étui et tire dans le tas. Le voleur esquive de
peu une balle, se met en position et tire à son tour, avec succès, touche l'épaule du
garde qui s'écroule au sol. Un second homme s'apprête a rentrer dans la boutique,
Djeffh en aperçoit par la vitre un troisième, armé qui contourne le magasin accroupi et
va entrer par la petite porte de derrière. Il se met a couvert, à la droite de l'entrée, et
surveille attentivement le garde. Au moment d'entrée, l'homme pointe son arme sur le
voleur et d'une voix grave, imposante, cri :
-"Pose ton arme !"
Djeffh s'élance et lui octroie un violent coup de coude dans la mâchoire. Il ramasse
l'arme du garde et tire, frôle le bandit et touche la tête du soldat qui entrait au même moment par la porte avant, une tache de sang projeté sur la vitre.
Le voleur se retourne :
-"Gamin, t'est avec moi?"
Djeffh acquiesce.
L'homme, d'un geste furtif, tourne la tête vers l'extérieur, ne voie aucun autres gardes,
retourne à la vitrine et remplit rapidement son sac de bagues, de colliers et de bracelets.

Djeffh souffle un coup, pour se calmer, puis affirme :
-"D'autres vont rapidement arriver ! J'ai une voiture à 200 mètres...", il n'a pas le temps
de finir sa phrase qu'un quatrième soldat arrive, Djeffh le voit en premier et d'un tire
précis et rapide raidit le garde d'une balle dans le cœur.
-"On y va !"
Le voleur ferme son sac et ils sortent pas la porte de derrière en courant, longe la ruelle,
et arrive au niveau du véhicule. Djeffh démarre la voiture, l'homme entre, lance le sac à
l'arrière, ils accélèrent et empreinte une petite rue à l'opposé de la bijouterie, prend un
chemin de terre et arrive sur une route. Ils ont réussi à semer la troupe. Djeffh a le cœur
qui bat.
-"Gamin tu est excellent ! Sans toi, ces rats m'aurait buté comme une vieille catin Russe !",
il se tourne vers le sac, et l'attrape.
-"Choisi en un, je te l'offre, avec les remerciements de Mikolaj Miemsky."
Djeffh ralentit et s'arrête sur le bas côté :
-"Celui là, avec les rubis. Je le prend."
Le mafieux lui sourit, attrape le collier dans le sac et le lui donne.
-"Je descend ici, les gars vont venir me chercher. Je me souviendrais de toi gamin.
Zegnaj, przyjacielu*." (*Au revoir, mon ami)
L'homme descend, avec le sac, et fais signe à Djeffh de partir.

Sur le chemin du retour, Djeffh est pensif, et en joie. Ce bijoux, c'est pour lui le symbole
d'un nouveau jour. Il veux se débarrasser de son passer qui le fais souffrir, se libérer de
tout le poids sur ses épaules, les crimes qu'ils a commis, il ne les effacera pas. Mais il
peu les oublier. Vivre dans ce village paisible, le calme, le repos, la paix...
C'est tout ce que Djeffh demande. Il se sent prêt à faire des efforts pour elle, il se sent prêt à faire des efforts pour Shrila.

 



22/01/2014
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Prologue 1 : Seul contre tous [4/8]

 

     "Tient, Shrila... Pour toi."
Djeffh soupire :
-"C'est merdique ! Allez, trouve un truc... Shrila, c'est un cadeau... Pour te remercier... ?"

Il fait nuit, encore sur la route vers le village à bord de sa FSO, Djeffh réfléchit à une manière d'aborder son amie, et essaie, en vain, de trouver comment offrir ce bijoux.
Il frappe d'un coup de poing le volant :
-"Et merde ! Je trouverai bien quoi dire le moment venu !"
Djeffh accélère, et empreinte une petite route qui le conduit droit au village.

Lorsqu'il arrive devant la maison, il sort du véhicule, reste droit debout quelques secondes, respire fort, comme pour se concentrer, avance, puis ouvre la porte.
-"Shrila?"
Il monte à l'étage, prend le grand couloir et entre dans la chambre de la jeune fille, mais elle est vide.
-"Hé, je suis revenu !"

Après quelques minutes à la chercher, il comprend qu'elle n'est pas dans la maison.
Il s'installe alors sur une chaise, pensif, ne sachant pas où aller pour la trouver.
Quelqu'un entre par la porte d'entrée, et une voix d'homme dit :
-"Djeffh, tu es là?"
Il descend l'escalier, et trouve Gustaw, le garagiste.
-"Gustaw, où est Shrila?!"
-"Elle est partie... Elle s’inquiétait pour toi, et est partie à ta recherche, avec la camionnette... J'ai essayé de la convaincre de rester, mais..."
Djeffh, fou de rage, s'approche de l'homme et l'attrape par la chemise, puis le soulève du sol de ses puissants bras :
-"Tu l'as laissé partir? En pleine nuit ?! Pauvre idiot !"
Djeffh le plaque violemment contre le mur de toute sa force, puis le lâche. Le garagiste pousse un cri de douleur et s'étale sur le sol.
Il sort énervé de la battisse, et regarde partout autour, très en colère. Il aperçoit une vieille dame en chemise de nuit devant une maisonnette en bois, et s'approche d'elle en courant :
-"Où est Shrilla?!"
La femme, surprise, le regarde et lui répond d'une voix fragile :
-"Calmez vous, voyons, que vous arrive t-il?"
Djeffh, visiblement insatisfait de la réponse, lui donne une énorme gifle, qui éclate la mâchoire de la vieille dame en sang. Il respire très fort, par accoue, comme un taureau en furie prêt à charger. Il fonce jusqu'à sa voiture et la démarre.

Arrivant devant le garage, il remarque les traces de pneus de la camionnette, facilement reconnaissable par sa forme. Il part à la recherche de son amie en pistant la moindre marque.
Ces dernières le conduisent à une grande route, c'est à cet endroit que les marques sur le sol se dissipent. Djeffh descend de la voiture et s’accroupit, à la recherche de la moindre trace, du moindre indice, mais ne trouve rien. Son esprit le torture, il est extrêmement énervé, surtout contre lui même, et s'en veut de ne pas l'avoir mieux protégé. Il se relève, respire quelques secondes et hurle de toute ses forces. Le cri résonne dans l'espace alentour.

Il ne sait plus quoi faire, sa rage l’empêche de réfléchir, son esprit le torture à nouveau. Djeffh se sent mal, quelque chose, comme une douleur au ventre persistante. Sa vision devient trouble, il s'allonge au sol.

Le temps s’arrête autour de lui. Une scène défile dans sa tête, elle lui revient à l’esprit sans qu'il ne sache ce que cela signifie.

Djeffh est au volant d'une voiture, une ombre est assise sur le siège passager. Soudain, ils accélèrent, comme s'ils en avaient perdu le contrôle. Le véhicule percute une barrière et dérape dans un champ. Le choc est très violent, la voiture fait des tonneaux, des pièces s'arrachent de la carrosserie. Il y'a des flaques de sang partout... Des cris... Un corps avec un morceau de métal traversant son bas ventre, ensanglanté, mort, au sol...

Le temps redémarre.

Djeffh se relève, perturbé par cette terrifiante vision du passé, d'une violence extrême.
Il entend des voix dans sa tête, ne comprend pas ce qui arrive, les larmes lui montent aux yeux, ses émotions se bousculent, entre colère et tristesse intense, son cœur bat très vite. L'une des voix, féminine, s’intensifie et devient compréhensible. Elle répète sans cesse :
-"Djeffh... Ne m'abandonne pas... Djeffh..."
Il tombe a genoux au sol, en état de choc :
-"Pardonne moi ! Je t'en supplie pardonne moi !"
Djeffh est en transe, complètement secoué par l’événement, et s’évanouit sous le poids des ses souvenirs resurgissant du passé, qu'il ne comprend pas.

Le jour se lève, il sent la chaleur des rayons sur sa peau.
Des personnes discutent à proximité, il les entend, qui semblent être en désaccord. L'un d'eux, avec une voix plus grave et rauque, semble s'adresser à Djeffh :
-"Lève toi. Tu entend? Essaie de te relever !"
Djeffh ouvre les yeux, et est éblouit par la lumière du jour. Il couvre ses yeux avec son bras.
Il discerne mieux les voix, une seconde dit :
-"On devrait l'abattre. C'est qu'un vagabond, regardez comment il est fringué."
-"Non. On ne tue personne. Pas sous mes ordres." répond la voix grave.
Djeffh se relève, aidé par l'homme qui le tire par le bras. Il ouvre les yeux, encore aveuglé par l'éclat du soleil.
-"Qui es tu?", Demande t-il.
Djeffh ne répond pas, essayant de discerner les visages. Quatre personnes sont faces à lui. Le plus proche, l'homme à la voix rauque, est âgé d'environ 30 ans ou 35 ans, le visage fin, abîmé de cicatrices, avec une barbe de poils frisés mal rasé. Il remarque sa tenue : c'est un garde du KBW.
-"Qui es tu?", demande une nouvelle fois le soldat.
-"...Djeffh..."
-"Que faisais tu ici, au milieu de la route?"
-"Je..."
-"Butons le bordel, vous voyez bien qu'il est pas net !"
Un soldat dégaine son makarov et le pointe sur Djeffh.
-"Non ! Baisse cette arme, ou je te garanti que je te poignarde jusqu'à ce que tu te vide entièrement de ton sang !" hurle le soldat barbu.
-"Ou... Oui."
-"Oui qui? !"
-"Oui... Capitaine."
Il se retourne vers Djeffh et le questionne :
-"Où habites tu?"
-"... Une maison... dans le village là bas."
Il lui montre la direction du doigt.
-"Bien. Soldats, retournez auprès du groupe, moi je le raccompagne chez lui."

Djeffh s'approche de sa voiture, s’apprête à monter, mais le capitaine l'attrape par l'épaule et lui fais signe de prendre la place passager.
Le soldat démarre le véhicule et fait demi tour sur la route, puis prend une sortie qui les conduit directement au village. Une fois sur place, Djeffh lui indique le chemin vers la maison.

Ils se garent derrière. Les deux hommes descendent et le capitaine lui fait signe d'entrer.
-"Tu vis seul ici?"
Djeffh regarde autour de lui, et ne voit pas Shrila.
-"Non... Avec une amie."
-"Bien. Où est-elle ?"
-"Je ne sais pas... Dans le village, j'imagine..."
Il est inquiet de ne pas trouver la jeune fille dans la maison, il glisse sa main dans sa poche droite, et sert le collier de rubis très fort, espérant la retrouver rapidement, pour lui offrir.
-"Nous allons attendre ton amie ici. Qu'est ce que tu as dans ta main?"
Djeffh sort délicatement le bijoux.
-"C'est... Pour mon amie."
Le soldat est visiblement surpris, et le dévisage du regard.
-"Il y a eu un braquage hier soir, dans une bijouterie."
Djeffh baisse la tête, ne semble pas vouloir répondre aux accusations du Capitaine.

Soudain la porte s'ouvre brusquement :
-"Djeffh, tu est là?!"
Il se tourne, et voit son amie, à l'entrée. Shrila accourt vers lui, et le prend dans ses bras, le sert très fort.
-"Djeffh, j’étais tellement inquiète !"
Il semble soulagé, toute les craintes et les peurs, les choses terribles qu'il a pu s'imaginer, s’évaporent.

En voyant cette scène, le soldat oublie ses mauvaises pensées à l’égare de Djeffh. Il passe discrètement à côté d'eux, sort de la maison, et ferme la porte délicatement.

-"Shrila... J'ai quelque chose... J'ai ça, pour toi..."
Il lui tend le collier de rubis en tremblant, baisse la tête.
La jeune fille semble stupéfaite, émerveillée par la beauté et la couleur de l'objet. Elle prend le bijoux dans ses mains.
Shrila remarque tout l'effort qu'a fait Djeffh, elle sait à quel point son passé oublié est douloureux pour lui, et elle imagine la difficulté de son geste. Elle le prend à nouveau dans ses bras.
-"Merci... Tu est formidable."
Elle l'embrasse sur la joue, et lui demande :
-"Tu veux bien m'aider?"
Djeffh est intimidé.
Shrila lui tend le bijoux et se tourne.

Il prend délicatement le collier entre ses doigts, le passe autour du coup de la demoiselle.
Après quelques seconde, elle le sent gêné :
-"Qui y a t'il?" demande Shrila.
-"Je crois que... J'ai des trop gros doigts pour fermer la boucle."
La jeune fille ricane, essaie tant bien que mal de se retenir, mais finit par s'esclaffer de rire.
Djeffh sourit.
Pour la première fois de sa vie, les choses semblent enfin bien se tourner. Jamais auparavant il n'avait été aussi proche de quelqu'un. Pourtant, ce souvenir qui est remonté à la surface l'intrigue et le perturbe. Il ne sait pas quoi en penser.

L'après midi passe. En début de soirée, Djeffh trouve un livre, avec des photos collées à l'intérieur. Ce sont de vieilles images. Il voit sur l'une d'elle, Shrila quand elle était enfant avec deux adultes, un homme et une femme, sûrement ses parents. Cette photo n'a sans doute pas était prise en Pologne, vu le paysage.

Quelqu'un cogne à la vitre.
La jeune fille arrive dans la pièce, remarque un vieil homme en larmes dehors, et lui ouvre la porte. Le vieillard tombe dans les bras de la jeune fille et lui dit quelque chose en marmonnant, visiblement très touché par une effroyable nouvelle. Shrila semble sous le choc de ce que lui annonce l'homme.
Elle ferme la porte, sans prononcer un mot.
Djeffh se met debout, regarde Shrila, abattu.
Elle lève la tête :
-"Mme Tokarz... Elle est morte...". Elle ne résiste plus à la tristesse et s'effondre en larmes.
Il la prend dans ses bras, passe sa main dans ses cheveux.
Djeffh a compris. Il le sait. Cette femme décédée, c'est lui qui l'a tué hier soir. Il ne l'a pas voulu, mais sa colère, Djeffh ne peut pas la maîtriser.

Shrila essaie de se contenir :
-"Elle... Elle a été assassiné... Et Gustaw, il a été agressé aussi. Il est tombé... dans le coma..."

Elle reste durant de longues minutes dans les bras de Djeffh, qui ne sait pas quoi penser : doit il regretter son geste, ce meurtre qu'il a commis, ou bien alors se réjouir du fait que Gustaw, le seul qui aurait pu l'accuser, soit tombé dans un coma peut être pour toujours?
Ce sentiment le travaille, le fait réfléchir, mais il se décide à essayer d'oublier, de laisser ça derrière lui et de profiter de l'instant présent.

La soirée passe, dans le calme. Shrila est très touchée par cette nouvelle et Djeffh le sais. Il lui faudra plusieurs jours pour s'en remettre. C'est peut être l’occasion pour lui de montrer qu'il tient à elle et qu'il est là pour l'aider dans des moments difficile comme celui ci. Cette idée le réjouie, mais il ne sait pas quoi faire, il ignore totalement comment lui montrer son soutien.
Et ces images du passé qui passent en boucle dans sa tête le troublent encore et toujours. Il aimerait en discuter avec Shrila, s'ouvrir à elle, comme un premier pas. Mais il a peur. Peut être n'est ce pas le bon moment.

Les heures passent, la nuit est tombée. Impossible de dormir avec tant de questions sans réponses . Djeffh a besoin d'air. Il décide de sortir marcher, mais au moment de franchir la porte, il ne peut pas. Il se refuse de partir, de laisser Shrila seul, même quelques minutes.
Lui qui était si dur, si froid et qui ne portait aucun intérêt aux êtres humains, n'ayant aucune pitié pour qui que ce soit, a bien changé.
Djeffh monte l'escalier, et entre dans la chambre de la jeune fille discrètement. Elle dort, allongée, les bras et les jambes serrées. Il s'assied à côté d'elle, en faisant attention à ne pas la réveiller. Il reste à ses côtés pendant de longues minutes sans bouger, les yeux fixé sur son visage.

Le lendemain, au levé du jour, un bruit sourd résonne à l'extérieur, qui réveille Djeffh et Shrila. Deux coups de feu sont tirés et on peut entendre les cris paniqués des villageois.

Ils descendent et accourent vers la fenêtre, voient des dizaines de gardes du KBW et un énorme char d'assaut. Le canon mobile tourne lentement en direction d'une vieille maison et tire un boulet qui détruit la baraque dans une incroyable explosion très violente. Assistant à la scène, Djeffh est paniqué, et commence à imaginer le pire pour le village qu'il aime :
-"Non ! Arrêtez !"
Il sort de la maison, et fonce en direction du char, mais un homme l'attrape et le plaque au sol. C'est le Capitaine. L'homme barbu lève la tête vers la jeune fille au seuil de la porte et lui ordonne :
-"Nous devons partir d'ici immédiatement !"
L'homme relève Djeffh par le bras et lui fait signe de foncer vers la FSO, Shrilla rejoins le Capitaine en courant, et ils montent tous les trois en voiture.
Djeffh prend le volant, démarre et accélère.
Le tank tire une deuxième fois, les cris de paniques s’intensifient.
Ils empruntent une petite rue à toute vitesse mais une voiturette militaire les a repérés et leur bloque l'accès.
Djeffh braque à fond à gauche pour esquiver le véhicule, réussi à les dépasser, contre braque puis ajuste pour se remettre droit sur la route, accélère et passe la troisième vitesse, suivi de la quatrième.
La voiturette les poursuit, à une trentaine de mètres, le soldat du côté passager passe son bras par la vitre et tire dans le tas. Il rate ses deux premiers tirs, mais le troisième touche et casse le pare-brise arrière. Shrila crie, terrifiée, et se baisse. Le capitaine sort son makarov de son étui, et dit à Djeffh :
-"Avance en zigzag pour qu'ils ne puissent pas nous toucher ! Je m'occupe d'eux !"

L'homme vise, très concentré, et tire une balle parfaite, en pleine tête du soldat armé. Le conducteur de la voiturette prend panique, freine de toutes ses forces, dérape et termine sa course dans un fossé.
Ils ont réussi à les semer, mais pour combien de temps.
Djeffh demande, furieux et stressé :
-"Qu'est ce qu'ils nous veulent ?!"
Le capitaine range son arme.
-"Ils te cherchent. Je sais que tu étais dans la bijouterie le soir du braquage, et eux aussi le savent visiblement !"
Shrila, qui a entendue la conversation :
-"Tu as braqué une bijouterie?!"
Djeffh se sent mal.
-"... Non. J'étais là quand c'est arrivé... Mais je n'ai..."
Le capitaine lui coupe la parole :
-"Un homme de Miemsky a braqué la bijouterie."
-"Miemsky? C'est un sorte de groupe mafieux?" demanda Shrila.
-"C'est une façon de voir les choses. Une mauvaise façon."
Djeffh tremble encore, sous le choc. Il le questionne :
-"Pourquoi... Pourquoi vous nous aidez? Vous êtes du KBW... Non?"
-"C'est vrai. Du moins jusqu'à aujourd'hui je l'étais. La politique a changée. Je ne suis pas très heureux de servir un état communiste, mais maintenant qu‘un salopard envoyé par les Russes veut prendre le pouvoir, je me refuse de l‘aider. Nous avons exécuté trop d'innocents... Je ne supporte plus ça. Quand je vous ai vu, tout les deux, j'ai compris que les personnes qu’on a tuer ne sont pas des criminels, mais des gens avec des valeurs, des gens qui vivent, aiment... Des humains. Le KBW, ce sont eux les vrais criminels."
-"Mais alors pourquoi en veulent t'il à Djeffh? Il est innocent, non?" demande Shrila, perdue.
Le capitaine tourne sa tête vers lui, Djeffh acquiesce, et s’arrête sur le bas côté. Il regarde Shrila dans les yeux, et lui dit, nerveux :
-"J'ai tiré sur plusieurs soldats..."

Elle n'en revient pas, Shrila est abasourdie par cette révélation.
-"Tu... Les a tués? De sang froid?"
Le capitaine intervient, et prend sa défense :
-"De toutes manières il n'aurait pas eu le choix. Le KBW l'aurait abattu s'il n'avait pas agit, car il a été témoin de la scène. Les soldats l'auraient exécutés sur place pour éviter qu'il ne les dénoncent et leurs fassent une mauvaise réputation, bien qu‘ils ne soient plus vraiment à ça prêt..."

Shrila est troublée. Elle ne veut pas croire que Djeffh soit un criminel. Pourtant, c'est la seconde fois que celui ci lui avoue avoir commis un meurtre.
Le capitaine poursuit :
-"Je sais que sa va être dur, mais les choses ont changées, nous vivons dans un pays dirigé par des dictateurs assoiffés de sang et de pouvoir, mais l‘heure de la vengeance a sonnée, la Révolution est en marche. Tant que nous serons recherchés, nous devrons nous cacher. Et nous devrons sans doute tuer pour sauver notre peau... Au fait, je suis le Capitaine Suleyman Yildirim. Mais vous pouvez m'appeler Sul'."

 



01/02/2014
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Mafijna : nouveaux membres !

 

 

 

Dans l'ordre, Bogumil, Gwidon et Jerzy.


29/06/2014
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Pajeczyna

 

Pajeczyna, un nouveau personnage qui sera présent dans la Trame Principale.


24/05/2014
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Natasha Artworks #1

 

Personnage à découvrir dans le chapitre 7 du Prologue #2


22/05/2014
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[SPOIL!] Djeffh Anderson en 2014

ATTENTION CETTE IMAGE PEUT (POSSIBLEMENT) CONTENIR DES SPOILS !

 


30/03/2014
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Alexey et son équipe.

 

Dans l'ordre, de gauche à droite : Cyryl Pryziak, Mikolaj Miemsky, Filip Chroniak, Alexey Vladic, Maciej Towarzyski, Iwan Ojciecak

A voir dans la chapitre 6 !


28/03/2014
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ArtWorks AlexeyStory effet postcard #1


26/02/2014
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Artworks Maciej #1


26/02/2014
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ArtWorks Alexey #1


25/02/2014
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ArtWorks Shrila #2


17/02/2014
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Mon rêve. by Djeffh-Ena

Number6.png

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Mon rêve les amis ! Ça a de la gueule, non?


03/02/2014
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